Le coup d'envoi était donné sous une température caniculaire. Et dès la première minute, Lamerat transperçait le rideau défensif adverse, fixait le dernier défenseur et donnait à Médard, qui marquait dans un fauteuil. La partie, on l'aura compris, ne pouvait pas mieux débuter.
Cueilli à froid, La Rochelle réagissait pourtant superbement, et multipliait les temps de jeu dans les vingt mètres stadistes. Sur le reculoir, en difficulté, les locaux concédaient une pénalité par l'intermédiaire de Maestri. Dambielle réduisait le score.
Mais Toulouse, par la suite, mettait la main sur le ballon et ne quittait plus les 22 mètres charentais. Cette domination était récompensée à la 10ème par une pénalité de Skrela, et la marque passait à 8-3. Dans la foulée, Toulouse marquait son deuxième essai suite à une touche rochelaise à dix mètres, récupérée par l'alignement rouge et noir : le jeu partait rapidement au large et Lamerat, encore une fois en évidence, se débarrassait de deux défenseurs pour aplatir.
Bien dans son match, appliqué, le Stade poursuivait sa (nette) domination. Et, très vite, le troisième essai arrivait, après un maul consécutif à une touche à cinq mètres. Vergallo s'en extrayait et marquait, avec l'arbitrage-vidéo.
La rencontre, sans doute en raison de la chaleur, baissait de pied par la suite. Cela ne signifiait pas que l'emprise toulousaine sur les débats faiblissait. Aidés par un nombre important de ballons récupérés en mêlée, les joueurs de Guy Novès dominaient, que ce soit en terme de possession ou d'occupation. Skrela, au terme d'une interminable séquence, était à deux doigts d'aplatir, avant d'être in extremis projeté en touche. Mais sur celle-ci, à cinq mètres, La Rochelle perdait une nouvelle fois le ballon : Nicolas s'en emparait et marquait sans difficulté, sur la sirène.
Le score était ainsi de 29 à 3 à la pause, et on pouvait légitimement avoir le sentiment que le plus dur, à ce moment-là, avait été fait.
La Rochelle attaquait la reprise pied au plancher : sans une dernière passe mal assurée en bout de ligne, on aurait assisté au premier essai visiteur. Le forcing du promu se poursuivait, mais, encore une fois, il était desservi par une grande approximation en touche : alors qu'une pénalité à 22 mètres n'était pas tapée, le ballon était ainsi perdu sur cette phase de jeu.
Mais, très vite, le Stade reprenait sa domination. Malgré la blessure de Maestri, touché à l'épaule, un nouvel essai était inscrit, après une pénal'touche et un maul, dont sortait Lacombe pour aplatir.
Bonus offensif (quasiment) acquis, Toulouse baissait quelque peu sa garde par la suite et laissait la possession à son adversaire. Mais les contres stadistes n'en étaient que plus assassins : sur plus de cinquante mètres, Toulouse portrait le danger et Gaugau écopait d'un carton jaune. La sanction ne se faisait pas attendre : parti au ras d'une mêlée conquérante, Bézy prenait l'espace et inscrivait son deuxième essai en deux matchs.
Il n'y avait plus, désormais, qu'une seule équipe sur le terrain. La Rochelle multipliait les fautes, et Toulouse les pénal'touches. Sur l'une d'elles, Servat marquait son troisième essai de la saison et corsait un peu plus l'addition.
Par la suite, un essai était (sévèrement ?) refusé au Stade pour un en-avant de passe entre Vergallo et Clerc, lequel avait filé entre les barres. Dommage pour l'ailier, qui n'avait pas encore marqué de la partie, mais cela restait anecdotique au regard du score.
La fin de match devenait quelque peu brouillonne, malgré une emprise stadiste toujours importante. Le Stade s'imposait finalement 50 à 3, bonus offensif en poche. Le contrat était plus que rempli.