A Toulouse (Stadium) - Stade Toulousain bat Castres Olympique 23 à 16 (mi-temps : 13-13)
Temps frais ; belle pelouse ; 20.000 spectateurs environ ; Arbitrage de M. Péchambert
Si Castres monopolisait le ballon dans les premiers instants, le Stade marquait sur sa première occasion, avec une belle percée de Caucaunibuca, qui franchissait le rideau défensif adverse avant de faire jouer ses partenaires. Le ballon arrivait à l'aile où Médard, après une feinte de passe et un raffut, inscrivait en coin le premier essai de la soirée.
Le CO avait beau réduire le score, sur pénalité, deux minutes plus tard, Toulouse avait globalement réussi son entame. Par la suite, c'était au tour des Rouge et Noir de mettre la main sur le ballon, et si cela n'avait aucune incidence au tableau d'affichage, les escarmouches se multipliaient. Mais pourtant, Castres obtenait une pénalité lors de l'une de ses rares incursions dans le camp stadiste. Romain Teulet ne faisait pas mentir sa réputation et enquillait un deuxième coup de pied (7-6, 14ème).
Les choses se corsaient quelque peu, avec une succession de pénalités concédées par les Toulousains. En mêlée, notamment, le pack stadiste était régulièrement mis à mal, et si cela n'était pas tentable, Castres en profitait pour occuper le terrain. A force de subir, les joueurs de la ville rose s'exposaient, et après une mêlée aux dix mètres une nouvelle fois à l'avantage des visiteurs, ces derniers marquaient en coin par Andreu.
Visiblement empruntés, les Stadistes commettaient par la suite quelques maladresses et ne parvenaient pas à occuper le terrain. Après l'une des rares offensives de son équipe, Skrela, en position délicate, passait un coup de pied important (10-13, 27ème). Mais dans ce match bizarre, sans rythme, plus rien n'allait être à signaler durant de longues minutes, jusqu'à l'égalisation de Skrela sur pénalité. Les deux équipes partaient se reposer à la pause sur un score de parité, mais la copie rendue par les coéquipiers de Thierry Dusautoir incitait à la plus élémentaire des prudences avant d'aborder le deuxième acte.
Les deux équipes se rendaient coup sur coup à la reprise, mais Castres se procurait la première occasion et passait même la ligne, pour un essai finalement invalidé par l'arbitrage vidéo. Les Tarnais obtenaient tout de même sur la séquence une pénalité, réussie, faut-il le préciser, par Romain Teulet. Les Bleu et Blanc reprenaient l'avantage.
Toujours aussi imprécis, les locaux ne parvenaient pas, malgré un danger de plus en plus évident, à renverser la tendance. A la 55ème, néanmoins, une longue séquence en faveur des Toulousains se développait, et si les charges à cinq mètres restaient infructueuses, M. Péchambert revenait à une faute adverse et Skrela égalisait.
Cette action avait le mérite de réveiller les joueurs de Guy Novès, qui prenaient enfin le jeu à leur compte. Et si Vergallo était stoppé à quelques centimètres de la ligne, cette offensive contraignait le CO à se mettre une nouvelle fois à la faute, et Diarra écopait d'un carton jaune, tandis que le Stade choisissait la mêlée à cinq mètres. Une initiative payante, car une jolie combinaison aboutissait à un essai de Dusautoir !
Toulouse menait 23 à 16, et on pouvait légitimement penser à ce moment-là que le plus dur avait été accompli. Mais malgré leur supériorité numérique et une domination incontestable, les Rouge et Noir ne creusaient pas l'écart. Cela ne portait pas à conséquence, et les champions d'Europe géraient assez tranquillement leur avantage jusqu'au coup de sifflet final. Au terme d'un match très loin d'être inoubliable, les Toulousains avaient remporté une victoire poussive, mais précieuse.