Sur le coup d'envoi donné par Bourgoin, c'était Fabien Pelous, tout un symbole, qui se saisissait impeccablement du ballon. Et, sur la première mêlée, le pack isérois souffrait terriblement et reculait d'une bonne dizaine de mètres. Pas de doute, l'envie était là. Puis, c'était Médard, après avoir tapé à suivre dans les 22 adverses, qui réalisait un contre sur le dégagement berjalien, sans que ses coéquipiers ne puissent en profiter.
A la 7ème, Elissalde exploitait au pied la domination des siens, et le Stade menait 3-0. La suite, cela dit, n'allait pas être du même acabit. Bien que dominateurs, les Stadistes peinaient à enchaîner les temps de jeu, et seul un joli coup de pied à suivre de Fritz dans le dos de la défense, qui finissait en touche à cinq mètres, constituait un réel danger pour l'arrière-garde des visiteurs.
A la 23ème minute, Elissalde doublait la mise sur pénalité, alors qu'en dehors de quelques escarmouches signées Médard ou Heymans, il n'y avait pas grand chose à se mettre sous la dent. Mais cela ne signifiait pas pour autant que l'avantage bâti par les Toulousains était usurpé : si tout n'était pas parfait, l'emprise des hommes de Novès sur les débats ne souffrait en effet d'aucune contestation.
La plus belle opportunité intervenait pour les locaux à la demi-heure de jeu : après une belle percée de Pelous, le jeu se déployait au large où Médard, toujours saignant, faisait parler son explosivité puis Sowerby son agilité. La séquence se terminait à cinq mètres, quand Médard était projeté en touche. Enfin, à quelques secondes de la pause, le Stade développait une action à multiples temps de jeu, mais sans jamais parvenir à aller derrière la ligne, malgré les percées intéressantes de Fritz et Maka. Tout cela se terminait par une pénalité d'Elissalde (manquée) et le double carton jaune infligé à Kelleher et Anthony Forest. Les deux équipes regagnaient les vestiaires sur le score de 6-0, et si l'investissement des Rouge et Noir ne faisait aucun doute, il allait falloir mettre un peu plus de vitesse pour surprendre une équipe du CSBJ bien en place.
Les choses ne changeaient pas beaucoup au début du deuxième acte : si les coéquipiers de Jean Bouilhou restaient maîtres du ballon, ils ne parvenaient pas à imprégner du rythme à la rencontre. Bourgoin, de son côté, s'autorisait quelques contre-attaques, qui venaient rappeler que la partie était loin d'être gagnée.
Cela était d'ailleurs confirmé à la 51ème minute, quand Laloo réduisait le score sur pénalité (3-6).
Dans la foulée, Fritz se créait une superbe opportunité en prenant le trou et en déposant un adversaire, mais sa passe à destination de Médard filait directement en touche, alors que la voie de l'essai semblait dégagée. Moins de deux minutes plus tard, Elissalde manquait une pénalité, et le Stade restait à portée de fusil de son adversaire. On ne croyait pas si bien dire, du reste, car peu avant l'heure de jeu, Laloo manquait l'égalisation d'un coup de pied tapé depuis la ligne des quarante mètres.
Les minutes défilaient, et c'était Bourgoin, toujours dominé, qui s'offrait les situations les plus intéressantes, à l'image d'une échappée de Denos, rattrapé à cinq mètres, ou d'un dégagement en catastrophe de Poitrenaud suite à un joli coup de pied à suivre sur un ballon de récupération. A la 75ème minute, enfin, Kunavore était à la conclusion d'un joli mouvement qui, à force de temps de jeu, avait étiré la ligne défensive iséroise. Mais à la 78ème, le CSBJ obtenait une pénalité, réussie par Laloo. Le score en restait là, et Toulouse obtenait finalement une victoire poussive, alors que Bourgoin n'avait pas volé son point de bonus défensif.