L'offrande de Picamoles
En début de match, la domination toulousaine, fut-elle territoriale, ne faisait aucun doute, même si aucune occasion n'était à mettre au crédit des locaux. Mais, à la 7ème minute,
Finau Maka, touché au bras,devait céder sa place à
Picamoles. Cela ne freinait pourtant pas les ardeurs toulousaines, qui se procuraient une magnifique opportunité quand
Kelleher s'échappait le long de la ligne pour arriver aux 22, pour trouver
Lamboley au soutien. Ce dernier était finalement repris, mais voilà qui pouvait mettre les locaux sur de bons rails.
Quelques instants plus tard,
Elissalde, sur pénalité, convertissait la bonne entame des siens. Le Stade prenait les devants (3-0, 13ème), et cela se confirmait à la 18ème minute, avec une superbe percée plein champ de
Picamoles. Le troisième ligne fixait le dernier défenseur et dans un geste plein d'altruisme, donnait à
Fritz, qui filait entre les barres. Toulouse menait 10-0, et bientôt 13-0, après une nouvelle pénalité d'
Elissalde.
Les mouvements se multipliaient, et le public d'
Ernest Wallon assistait à la demi-heure de jeu à un authentique joyau, fruit d'une séquence à multiples temps de jeu. A la conclusion de celui-ci,
Elissalde prenait le trou et servait
Heymans à hauteur, qui aplatissait. Toulouse prenait le large (20-0) et n'en restait pas là, quand était tentée une relance hardie des 22m par l'intermédiaire d'
Elissalde, qui effaçait trois adversaires avant que le ballon n'aille à l'aile. Mais l'action était avortée quand
Cédric Heymans était finalement projeté en touche. Le score n'allait plus bouger jusqu'à la pause, et l'affaire semblait plutôt bien engagée.
Le doublé pour Flo
Rien ne changeait en début de deuxième acte quant à la physionomie des débats. Toujours aussi dominateurs, les Stadistes campaient dans la moitié de terrain adverse et monopolisaient le ballon. Bourgoin allait profiter, pourtant, de sa première visite dans les cinquante mètres toulousains pour débloquer son compteur, via une pénalité de Di Bernardo.
Ce léger contretemps n'allait pas pour autant freiner les ardeurs toulousaines. Une première occasion était à signaler par une superbe relance de Médard, qui trouvait Donguy au relais. L'ailier se débarrassait de deux adversaires avant d'être repris, mais Bourgoin était contraint de se mettre à la faute, ce qu'exploitait le Stade par une pénal'touche, trouvée à dix mètres environ. Sur celle-ci, un maul se mettait en place, et Picamoles n'avait aucun mal à s'en extraire pour marquer en force le troisième essai de son équipe, synonyme à ce moment-là de bonus offensif.
Entre une équipe qui avait en poche les cinq points de la victoire bonifiée et une autre qui ne pouvait plus réellement croire au bonus défensif, le rythme baissait logiquement par la suite. Cela n'empêchait pas les Rouge et Noir de garder la mainmise sur la partie et de se prémunir ainsi d'un essai isérois. Mais c'était pourtant bien Toulouse qui marquait une nouvelle fois, avec, à l'origine, une nouvelle percée tonitruante de Picamoles, décidément dans tous les bons coups. Le numéro 8 délivrait malgré un plaquage une superbe passe, et le ballon finissait à l'aile, où Heymans délivrait une offrande à Fritz, qui marquait derechef un essai, le quatrième de sa formation.
Les dix dernières minutes promettaient d'être bien longues pour les Berjaliens, car la domination stadiste, depuis l'essai de Fritz, atteignait son paroxysme. Et après une nouvelle pénal'touche, le cinquième essai ne tardait pas, avec Basualdo à la conclusion. Cette fois, l'affaire était dans le sac, avec une nouvelle action majuscule du pack. Toulouse, au coup de sifflet final, pouvait éprouver, légitimement, le sentiment du travail bien fait.