Dès la deuxième minute, Johnston, sur mêlée fermée, était sanctionné pour avoir posé sa main au sol. Parra, d'entrée, donnait l'avantage aux siens, mais le Stade, quasiment sur le renvoi consécutif, obtenait à son tour une pénalité, pour une faute au sol. Skrela égalisait.
C'est Toulouse qui marquait le premier essai de la rencontre : une longue passe de James était interceptée par Médard dans ses 22 et ce dernier, au prix d'un sprint de soixante mètres, allait derrière la ligne.
La réaction des locaux ne se faisait pas attendre, et Clermont pilonnait les cinq mètres stadistes durant de longues minutes. Si la défense tenait bon, jusqu'à un en-avant de Ledesma, M. Raynal revenait à une position de hors-jeu, qui donnait l'occasion à Parra de réduire le score. Quelques instants plus tard, Caucaunibuca écopait d'un carton jaune on ne peut plus logique pour un plaquage dangereux sur Malzieu. Le Stade allait devoir gérer une infériorité numérique durant dix minutes...
La sanction ne tardait pas : Malzieu réalisait un joli numéro et s'échappait au nez et à la barbe de Delasau, un peu court sur ce coup-là. L'ailier marquait un essai de toute beauté, et l'ASM, prenait les devants.
Cette période délicate passée, le jeu s'équilibrait un temps et Toulouse obtenait même une occasion d'égaliser, sur pénalité. Mais Skrela connaissait son premier échec de la journée. Caucaunibuca rentrait en jeu, alors que le tableau d'affichage indiquait 13-10 en faveur des locaux.
Les minutes défilaient et globalement, les Auvergnats dominaient en terme de possession et d'occupation. Ils bénéficiaient d'une nouvelle pénalité, suite à une nouvelle mêlée. Parra creusait l'écart, et c'était globalement mérité.
Peu après la demi-heure de jeu, Skrela, de près de cinquante mètres, réussissait un coup de pied important. Le Stade restait dans le coup, mais une erreur d'appréciation de Poitrenaud, qui cafouillait un ballon à suivre de James, donnait l'occasion à Lapandry de scorer, à la 39ème. Les joueurs de la ville rose pouvaient regretter d'avoir concédé des points un peu bêtement, qui plus est à ce moment-là, même si Skrela, avant la sirène, passait une nouvelle pénalité. Les Rouge et Noir accusaient ainsi un retard de sept points à la pause (16-23).
A la 44ème, Clermont obtenait une pénalité sévère, pour une prétendue faute de Boukerou. Parra n'en avait cure et donnait dix points d'avance à son équipe. Par la suite, le jeu était assez haché, et aucune équipe ne parvenait à se montrer dangereuse. Vermeulen, sur une touche en faveur de sa formation, se mettait à la faute et Skrela ramenait l'écart à sept points, malgré une position peu favorable.
La physionomie de la rencontre ne changeait pas par la suite : on voyait toujours beaucoup d'approximations, de part et d'autre, sur la pelouse du Michelin. Picamoles, dans ses 22 mètres, était sanctionné pour avoir gardé un ballon au sol, en raison d'un soutien tardif. Inutile de dire que Parra ne laissait pas passer l'opportunité, et le Stade, à nouveau, se trouvait en dehors des clous pour le bonus défensif.
Pas pour longtemps, car dans un match bizarre, Skrela répliquait immédiatement.
Le temps passait, et il devenait de plus en plus évident que Toulouse aurait du mal à rejoindre, ou dépasser, son adversaire. Malgré quelques coups d'éclat individuels, à l'image d'une relance inspirée de Médard au milieu de joueurs clermontois, les hommes de Novès ne parvenaient pas à se montrer dangereux. Mais une jolie séquence, la plus longue de la seconde période, ne débouchait certes pas sur une occasion, mais l'ASM se mettait à la faute. Michalak, à peine entré en jeu, réussissait un coup de pied important.
L'espoir restait de mise, mais une énième faute venait doucher les espoirs rouge et noir. Parra redonnait sept points d'avance à son équipe, et l'affaire en restait là. Toulouse obtenait un point de bonus défensif, et ne réalisait pas une mauvaise opération. Il faudra cependant hausser le niveau de jeu en prévision du retour de la Coupe d'Europe, dès vendredi à Glasgow.