L'engagement castrais, au coup d'envoi, était joliment récupéré par Galan. Suite au dégagement consécutif de McAlister, Kockott tentait un drop, qui échouait nettement. Mais moins d'une minute plus tard, Lamboley se mettait à la faute sur un regroupement, et Kockott, depuis la ligne médiane, ouvrait le score.
Les Toulousains, par la suite, tentaient de réagir, mais en raison de maladresses ou d'indiscipline, ils rendaient trop de ballons aux Tarnais. Au niveau de l'engagement, en tout cas, la rencontre tenait toutes ses promesses, avec un investissement total de la part des deux équipes. A la 10ème minute, Toulouse obtenait une touche intéressante à la hauteur des 22 adverses, mais le lancer de Guinazu, pas droit, venait annihiler cette petite opportunité.
Ce scénario se répétait à deux reprises par la suite, mais en mêlée, où le pack stadiste était pénalisé pour être entré trop tôt. Dommage, car la deuxième, dans les 22 castrais, était intéressante. Dans la foulée, cependant, une échappée de Matanvou constituait le début d'une occasion, mais le drop de Fritz, qui concluait la séquence, était totalement manqué.
Peu après le quart d'heure de jeu, Kockott doublait la mise sur pénalité, et donnait à son camp une avance significative (6-0). Trop sanctionnés, les visiteurs se mettaient une nouvelle fois à la faute en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. La marque passait à 9-0.
Largement mené, le Stade, enfin, réagissait de façon significative. Pour la première fois, les temps de jeu se multipliaient dans le camp castrais, et le CO était pénalisé pour hors-jeu. McAlister, pourtant en bonne position, manquait de débloquer le compteur des siens, et n'avait pas plus de réussite moins de deux minutes plus tard. C'étaient six points qui venaient de s'envoler.
Globalement, la possession était très nettement toulousaine. Mais cette emprise était stérile, alors que Castres, lors de chaque incursion dans la moitié de terrain stadiste, obtenait une pénalité. Ce scénario rageant se renouvelait à la demi-heure de jeu, et Kockott faisait passer la marque à 12-0.
On s'acheminait vers la mi-temps, et en dehors d'une touche dans les 22 des locaux, une nouvelle fois perdue, rien n'était à signaler. Comme à son habitude, Castres profitait de sa venue dans le camp toulousain pour obtenir une énième pénalité, sur mêlée. Kockott connaissait son premier échec de la soirée, et c'était sur le score de 12-0 que les deux formations regagnaient les vestiaires. Le Stade était mené à la pause, et allait devoir radicalement changer son fusil d'épaule pour inverser la tendance.
Visiblement, le discours des entraîneurs à la pause avait porté ses fruits : les joueurs toulousains attaquaient la reprise plein d'envie, et s'installaient dans le camp tarnais. Sur une faute plaqueur-plaqué, Castres se mettait à la faute et Bézy réduisait le score (3-12, 45ème). Une embellie malheureusement de courte durée : Bouilhou était pénalisé au sol et Kockott réduisait à néant les efforts rouge et noir...
A la 52ème, après une succession de mêlées à cinq mètres pour Castres, Falefa était sanctionné in fine. Kockott faisait passer la marque à 18-3, et très franchement, on ne voyait pas comment le Stade allait pouvoir se sortir de ce piège. Cette mauvaise impression se confirmait très (trop) rapidement : pour un ballon gardé au sol, Lamboley était sanctionné... Vous connaissez la suite, et le score était maintenant de 21-3.
McAlister, pas dans un grand soir, laissait sa placedans la foulée à Beauxis, qui jouait ses premières minutes sous le maillot toulousain. Quant au jeu, Castres se procurait une énorme opportunité d'essai, suite à un nouveau ballon rendu par les joueurs de Guy Novès. La défense, heureusement, faisait bonne garde et repoussait les assauts adverses.
Mais suite à un joli numéro de Masoe, Tekori prenait le trou et filait dans les 22 toulousains. Sur le point de fixation, Poitrenaud se mettait à la faute et Kockott corsait un peu plus l'addition (24-3, 64ème). L'issue de la rencontre, désormais, semblait inéluctable.
A la 68ème, Talès écopait d'un carton jaune, pour un plaquage dangereux sur Fritz. Sur la pénal'touche consécutive, le ballon était perdu, et Matanavou était à son tour exclu temporairement ! Rien, décidément, ne réussissait aux champions de France. Plus grand-chose n'était à signaler par la suite. Certes, Jauzion, à peine entré en jeu, réalisait un joli numéro, amis l'action s'achevait par un en-avant. Le CO s'imposait 24-3, et il n'y avait absolument rien à redire.