Dès les premiers instants, Toulouse écopait d'une pénalité, mais McIntyre, sans doute perturbé par le fort vent d'Autan qui sévissait aux abords du stade, ne trouvait pas la cible. Le Néo-zélandais se rattrapait quelques instants plus tard, car sur une mêlée à cinq mètres, Masoe faisait la différence et donnait à McIntyre, qui marquait en deux temps.
Les difficultés toulousaines se poursuivaient par la suite, et les Haut-garonnais éprouvaient de grandes difficultés à conserver le ballon et se voyaient dans leurs 22. En mêlée, les affaires n'étaient pas meilleures, et un ballon perdu suite à une mêlée stadiste, le deuxième consécutif, aboutissait à un deuxième essai néo-zélandais, cette fois l'oeuvre de Masoe.
Mené 14 à 0 après un peu plus de dix minutes de jeu, Toulouse parvenait par la suite à mettre la main sur le ballon, mais son jeu manquait de vitesse pour surprendre l'arrière-garde castraise. Et, sur un ballon gardé au sol par Kelleher, McIntyre héritait d'une pénalité, tentée et réussie de près de... soixante mètres ! La marque passait à 17-0, et comme si cela ne suffisait pas, Elissalde, blessé, devait par la suite céder sa place à Michalak, quelques minutes avant Fritz, touché pour sa part au genou.
Les débats, heureusement, s'équilibraient par la suite. Les joueurs stadistes privilégiaient logiquement le jeu à la main, et s'autorisaient même quelques incursions près de l'en-but adverse. A la 27ème, plusieurs charges au cours desquelles Lamerat se mettait en évidence étaient à deux doigts d'aboutir. Mais, pour une succession de fautes, Sanchou écopait d'un carton jaune et Michalak en profitait pour débloquer le compteur des siens. Le chemin pour revenir était encore (très) long mais, au moins, le Stade était en ordre de marche.
Alors que les coéquipiers de Jean Bouilhou tentaient toujours, tant bien que mal, de multiplier les temps de jeu, ils étaient à nouveau sanctionnés pour avoir gardé un ballon au sol. McIntyre, de 56 mètres, réussissait un nouveau coup de pied titanesque (20-3, 32ème) et, quand Sanchou rentrait en jeu, suspension purgée, les Toulousains n'avaient pas profité de leur supériorité numérique.
Sur la sirène, face à un vent extrêmement violent, Michalak ne trouvait pas la cible sur pénalité, et le Stade accusait un retard de 17 points à la pause.
Dès l'entame, cette fois aidé par un vent toujours aussi violent, Toulouse marquait son premier essai. Au départ, un ballon volé par Bouilhou sur un regroupement, puis une charge de Donguy, stoppée sur la ligne d'essai. Le ballon sortait finalement, et Michalak prenait le trou pour aplatir. Mais, décidément, rien ne voulait sourire aux Stadistes : alors qu'ils étaient revenus dans le match, Heymans tentait une relance difficile et perdait finalement le ballon. Sur la mêlée consécutive, Sanchou partait au ras et marquait à son tour.
Ce troisième essai castrais semblait couper les ailes aux Toulousains, qui avaient réussi une reprise convaincante jusque là. Trop souvent imprécis, trop souvent pénalisés, ils ne se procuraient pas d'occasion alors que le chronomètre, évidemment, ne tournait pas en leur faveur. Au contraire, Castres, très efficace dans les petits périmètres, marquait son quatrième essai, quand Masoe passait par dessus un regroupement sur la ligne. C'était le doublé pour l'international All Black, incontestablement le joueur le plus en vue à Pierre Antoine.
Comme un symbole, une magnifique contre-attaque toulousaine, initiée par Donguy, se terminait par un essai en boit de ligne de Heymans. Mais M. Gaüzere annulait la séquence pour un en-avant de passe préalable. La messe était définitivement dite, et le Stade connaissait sa première défaite à zéro point de la saison. Toujours sans les internationaux, il faudra inverser la tendance lors de la réception de Montauban, samedi.