La partie ne débutait pas sous les meilleurs augures pour les Toulousains, sanctionnés (sévèrement ?) sur un regroupement après deux minutes de jeu à peine. Ben Blair, face aux poteaux, ouvrait la marque. Mais si, dans la foulée, les Stadistes perdaient une touche intéressante en leur faveur, ils bénéficiaient à leur tour d'une pénalité, réussie par Michalak (3-3, 6ème).
Si les Blues dominaient en terme de possession, les Toulousains se montraient particulièrement efficaces en défense, à l'image de plusieurs plaquages tonitruants signés Heymans. Seule la touche, où un deuxième ballon était perdu en moins de dix minutes, constituait un léger motif d'inquiétude. A la 11ème minute, un coup de pied de Fritz, dans ses trente mètres, était contré par Roberts. L'essai semblait imparable, mais M. White, heureusement, revenait à un en-avant préalable.
Alors que la partie avait tendance à s'équilibrer, Sowerby était sanctionné pour une faute au sol. De plus de 50 mètres, Halfpenny ne trouvait pas la cible. Cela précédait un formidable temps fort des Stadistes, qui multipliaient les charges dans les cinq mètres adverses. La défense galloise tenait bon, et si Dusautoir finissait par passer par un trou de souris pour aplatir, l'essai était invalidé par l'arbitrage vidéo. Très honnêtement, il était pourtant difficile d'affirmer que l'essai n''était pas valable.
Le score n'évoluait pas, mais depuis quelques minutes, incontestablement, les Rouge et Noir avaient pris le dessus. Mais, on le sait, il est toujours important de marquer dans ses temps forts dans des rencontres aussi indécises. Le Stade n'y était pas parvenu, et dans les minutes suivantes, Toulouse concédait coup sur coup deux pénalités. Blair manquait la première, mais passait la seconde, donnant l'avantage à son équipe (6-3, 31ème).
On atteignait la mi-temps sur ce score, après des dernières minutes une nouvelle fois dominées par les visiteurs. Globalement, le Stade n'était guère récompensé de 40 minutes maîtrisées. L'affaire restait évidemment jouable, mais convertir au tableau d'affichage ses temps forts allait être indispensable au cours du deuxième acte.
La physionomie n'était pas modifiée à la reprise : le Stade dominait plutôt, mais était trop sanctionné. Une contre-attaque fulgurante signée Médard constituait une opportunité splendide, et l'essai semblait au bout. Mais M. White revenait, semble-t-il à juste titre, sur un en-avant de passe entre Jauzion et Médard. A la 49ème minute, Michalak manquait un drop et son équipe restait à trois points de ses adversaires.
Puis, à la 50ème, Médard s'échappait plein axe et grillait la politesse à plusieurs Gallois. Mais le soutien tardait, ce qui obligeait l'arrière à tenter une passe sautée audacieuse, qui finissait en touche. Les minutes s'écoulaient et la frustration grandissait, tant on sentait le coup jouable. Mais les Blues, au terme d'une longue séquence, se montraient plus réalistes : une fois de plus, leur unique apparition dans le camp toulousain était sanctionné d'une pénalité, que Blair réussissait.
La partie gagnait en intensité, et un drop de Robinson trouvait le poteau toulousain. Le KO était proche, et les Stadistes peinaient à occuper le camp adverse et à se procurer des occasions. Mais une superbe action, initiée par un joli numéro de Médard, aboutissait à une pénalité, passée par Skrela. Il restait un quart d'heure à jouer, et l'espoir renaissait. A la 70ème, Jauzion passait en revue la totalité ou presque de la défense adverse, et Médard, arrivé en renfort, laissait échapper le ballon. Dommage, car sans cela, l'essai semblait au bout.
Malgré un baroud d'honneur dans les dernières minutes, le score n'allait plus évoluer. Toulouse était finalement éliminé, au terme d'une rencontre qu'il avait globalement dominée. La déception, évidemment, n'en est que plus grande.